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Theodore Ushev, la matière de la mémoire

Lieu
Foyer Luce-Guilbeault, salle Raoul-Barré, salle Norman-McLaren et Espace Louise-Beaudet
Artiste(s)
Theodore Ushev
Admission
Entrée libre
Commissaire(s)
Marco de Blois, Marie-Douce St-Jacques, Doriane Biot, Yaël Ben Nun, Lucie Cabanes
Du 3 mai au 22 septembre 2024

La Cinémathèque québécoise propose, en coproduction avec le Musée-Château d’Annecy, une grande exposition présentant l’œuvre de l’artiste Theodore Ushev, né en 1968 à Kyoustendil en Bulgarie, et immigré au Canada en 1999. Ses films d’animation, au style éminemment personnel, lui ont valu de nombreuses sélections et prix, notamment aux Oscars et aux festivals d’Annecy, de Montréal, d’Ottawa, de Zagreb et d’Hiroshima.

Son œuvre porte la marque d’influences multiples, provenant des arts visuels, de la littérature ou encore de la musique. Au carrefour de plusieurs pratiques – la peinture, le collage, la photographie, le cinéma en prises de vues réelles, le cinéma d’animation – et à la croisée entre le cinéma et l’art contemporain, le travail de Theodore Ushev est polymorphe et foisonnant. Les références au réel – passé et présent – et le rythme du temps qui s’écoule irriguent ses films, faisant de Theodore Ushev une figure atypique dans le paysage de l’animation.

Le vernissage aura lieu le 2 mai à 17h30, en présence de l'artiste.

Texte du co-commissaire

« Fulgurant » 

C’est le mot qui nous vient à l’esprit quand nous découvrons l’œuvre de Theodore Ushev. Le travail éclatant de l’artiste, l’énergie de son geste, tout cela frappe l’esprit. 

Theodore Ushev s’inspire de tous les arts, questionne l’état du monde et se projette lui-même dans ses propres créations. La vrombissante Trilogie du XXe siècle, qui dépeint les errements de l’histoire, ou le chef-d’œuvre qu’est Physique de la tristesse sont des spectacles époustouflants, qui font vivre des émotions fortes. L’intime et l’universel cohabitent chez lui. 

Theodore Ushev, phases d’animation du film Physique de la tristesse, 2019. Peinture à l’encaustique (cire chaude) et crayon sur papier | Collection de l’artiste

Theodore Ushev, dessin de recherche pour le film Vaysha l’aveugle, 2016. Impression par linogravure sur papier | Collection de l'artiste

Chez Ushev, il faut aller au-delà de l’animation pour se laisser happer par la force du montage, par l’entrechoquement des plans et des séquences et par la mise en scène. Il faut vivre la complémentarité des images, des sons et de la musique. 

Theodore Ushev est un artiste multidisciplinaire. Certes, son œuvre cinématographique dessinée et peinte occupe une place essentielle dans sa pratique, mais, pour bien saisir l’ampleur de la démarche, notre attention doit aussi se porter sur ses toiles, installations, illustrations, affiches et performances. Ushev est un artiste complet. 

Il y a de la tendresse chez le cinéaste. Il y a aussi du sarcasme. De l’espoir. De la tristesse. C’est toute la complexité de l’expérience humaine que nous fait vivre l’artiste. 

En un mot : fulgurant. 

Marco de Blois
co-commissaire de l’exposition La matière de la mémoire
programmateur et conservateur, cinéma d’animation
directeur artistique, les Sommets du cinéma d’animation

Générique

Commissariat général :
Marcel Jean, directeur général de la Cinémathèque québécoise
Lionel François, directeur-conservateur des musées d’Annecy

Commissariat scientifique :
Marco de Blois, programmateur-conservateur, cinéma d'animation, Cinémathèque québécoise
Marie-Douce St-Jacques, responsable des expositions, Cinémathèque québécoise
Doriane Biot, responsable des expositions (jusqu’en janvier 2023), Cinémathèque québécoise
Yaël Ben Nun, responsable des collections de cinéma d'animation au Musée-Château d'Annecy
Lucie Cabanes, responsable des collections d’art contemporain au Musée-Château d’Annecy

Theodore Ushev, la matière de la mémoire est coproduit par la Cinémathèque québécoise et le Musée-Château d’Annecy, en collaboration avec l’Office national du film du Canada.

L’exposition est rendue possible grâce à la Ville d’Annecy, au Festival international du film d’animation d’Annecy et au Conseil des arts du Canada. La Cinémathèque québécoise tient aussi à remercier l’équipe de l’Institut culturel bulgare en France.

Image d'entête
Autoportrait dans un musée, image tirée du film Physique de la tristesse, 2019, Theodore Ushev.

Catalogue d'exposition

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Produit sous la direction de Yaël Ben Nun, Lucie Cabanes, Marco de Blois et Doriane Biot, ce catalogue de 208 pages, publié par Silvana Editoriale (Milan), renferme plus de 200 illustrations de l'artiste, des textes exclusifs et plus encore!

Disponible au prix de 40 $ à notre boutique.
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Theodore Ushev

Diplômé de l’Académie nationale des beaux-arts de Sofia, Theodore Ushev est un affichiste très sollicité. Il s’installe à Montréal en 1999, où il trouve sans tarder à l’Office national du film du Canada un terreau fertile pour développer son style. En deux décennies, il y réalise 15 films d’animation. Sa trilogie acclamée sur la relation entre l’art et le pouvoir — Tower Bawher (2006), Drux Flux (2008) et Gloria Victoria (2013) — gagne rapidement le respect du public et des jurys de festivals. Physique de la tristesse (2019), son œuvre la plus ambitieuse, s’inspire d’un roman de Guéorgui Gospodinov. Il s’agit du premier film intégralement animé réalisé selon la technique de la peinture à l’encaustique, ou peinture à la cire chaude. Au fil de sa carrière, Theodore Ushev a aussi signé une carte blanche pour le Festival du nouveau cinéma (Rossignols en décembre) et de nombreux films indépendants (Sonámbulo, Demoni, Life in a Box). Son premier film en prises de vue réelles, la dystopie Phi 1.618 (une coproduction Bulgarie-Canada), est paru l’an dernier.

Outre ses films, Ushev crée des installations innovantes, des œuvres multimédias et des projets en réalité virtuelle. Il anime des classes de maître dans le monde entier.