La grande évasion
Le cinéma a toujours raffolé des histoires d’évasion. Récits épiques ou huis-clos intimistes, films de guerre ou de prison, tragédies ou comédies, celles-ci reflètent autant les injustices, la violence et les conflits qui déchirent les hommes que leur propension à la solidarité et à la compassion. L’inventivité que les personnages consacrent à s’échapper renvoie à celle des cinéastes qui mettent en scène leur emprisonnement pour mieux le faire éclater : un jeu toujours minutieux, sur fond de contraintes spatiales et de course contre la montre.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des aviateurs alliés qui ont déjà tenté de s’échapper sont envoyés dans un camp de prisonniers de la Luftwaffe. Ensemble, il planifie un grand coup : organiser la fuite de 250 personnes via trois tunnels.
John Sturges
John Sturges est un réalisateur et producteur américain. Il commence sa carrière à Hollywood comme monteur en 1932. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise des documentaires et des films d'entraînement en tant que capitaine dans l’Armée de l’air des États-Unis. Sa véritable carrière cinématographique prend forme en 1946 alors qu’il dirige le premier de plusieurs films de série B : The Man Who Dared. Très actif dans les années 1950 à 1970, il réalise de nombreux westerns dont Un homme est passé (1955), qui lui veut une nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur, Règlements de comptes à OK Corral (1957) et Les sept mercenaires (1960) — une adaptation du film Les sept samouraïs de Kurosawa — qui seront tous deux sélectionnés pour être préservés dans le National Film Registry des États-Unis pour leur importance culturelle, historique et esthétique. Sturges retrouvera McQueen, Coburn et Bronson en 1963 pour un autre triomphe international, l’un de ses films les plus populaires, La grande évasion.