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Dès son premier long métrage, Les voleurs de job (1980), Tahani Rached marque de sa signature forte notre cinéma. Remarquée par Denys Arcand, il l’invite à participer à l’aventure collective du Confort et l’Indifférence (1981). Passée à l’ONF, elle y réalisera plusieurs films phares de l’institution touchant tour à tour à la condition haïtienne, à la survivance palestinienne, au système hospitalier québécois, aux médecins du SIDA, au destin de femmes égyptiennes et à une chorale d’Outremont. Son film le plus célèbre demeure à ce jour Au chic resto Pop qu’elle consacre en 1990 à une soupe populaire du quartier Hochelaga-Maisonneuve. Elle n’y a filmé que des témoignages en chansons, en collaboration avec le compositeur-interprète Steve Faulkner (dit Cassonade), accentuant par là un trait singulier que l’on retrouve dans la majorité de ses films. Cette place laissée à la chanson comme révélatrice expressive d’un aspect critique de la situation réelle que l’on veut capter. En 2006, la réalisatrice retourne dans son pays natal où elle réalise trois films, Ces filles-là, documentaire sélectionné par le Festival de Cannes, Voisins ainsi que De longue haleine, qui se consacre à la révolution égyptienne telle qu’elle est vécue par une famille locale.